Ce n’est qu’à partir de 1956 que le BRGGM, dont les activités étaient jusqu’alors uniquement dédiées à la recherche minière, s’implique progressivement dans l’étude et la recherche des eaux souterraines.

En effet en 1955, Jean Ricour, ingénieur en chef du BRGM, et Chef du département Géologie est sensibilisé au problème des ressources en eaux souterraines par Antoine Bonte, professeur d’Hydrogéologie à l’Université de Lille, qui constate la baisse inquiètante du niveau des nappes de la Craie et des calcaires carbonifères dans le bassin minier.

HISTOIRE DE L’HYDROGEOLOGIE AU BRGM Des prémices aux années 2010

J. Ricour s’interresse alors à l’hydrogéologie et publie, avec P. Lafitte, Directeur du BRGGM, à l’occasion du BRGM Congrès du Centenaire de l’Industrie minérale en 1956, un article intitulé «La Recherche minière, la plus importante en France métropolitaine : l’eau : rôle de l’hydrogéologue ». Cette note fit grand bruit auprès du président du BRGGM, Monsieur Friedel, et des autorités de tutelle au Ministère de l’Industrie, mais fut très appréciée par Henri Nicolas, ingénieur en chef des Mines, chargé de l’aménagement minéralogique de Douai, confronté régulièrement aux problèmes de gestion de la répartition des prélèvements d’eau entre les différents utilisateurs.

Une commission nationale de l’eau est créée et le Président du BRGGM en fait partie. J. Ricour propose alors la création du premier service régional du BRGM, « l’Inventaire des Ressources Hydrauliques du Nord-Pas-de-Calais », à Douai.

Trois autres suivront dans des régions à forte exploitation d’eau souterraine (Seine-Maritime, Meuse et Gironde).

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